mercredi 26 mai 2010

Euh.... Vous reprendrez bien un peu de désert ?.....

Et bien oui, on n'en finit pas... Difficile de décrire le sentiment d'émerveillement et d'appréhension quand on se trouve au beau milieu de nulle part ; nos pensées vont aux caravaniers d'antan qui se tapaient le même chemin en chameau, sans parler de nos illustres prédécesseurs de la Croisière Jaune, qui ont dû trouver le temps bien long au milieu de ces contrées peu propices à quoi que ce soit à part la méditation ou la galère...

Nous avons donc continué tant mal que bien notre périple vers Turpan, autre étape légendaire de la Route de la Soie. On est devenu des pros du calcul de pourcentages, entre les données fournies par l'ordinateur de bord (ampérage, énergie restante), et le kilométrage à parcourir, selon le terrain et les conditions météo. Bien sûr tout cela ne tient pas compte de l'état de certaines routes, souvent de simples pistes, ni d'anciens panneaux indicateurs qui vous montrent le chemin qu'il fallait prendre... Avant qu'une nouvelle route soit faite..... D'où certains détours inutiles qui nous coûtent autant de notre précieuse énergie, et des étapes à rallonge qui sont allées jusqu'à 13 heures pour la plus pénible d'entre elles.... La «Shanghaï» reste vaillante malgré tout !

Le vent est toujours très fort toute la journée durant ; il soulève le sable et la poussière, chargeant le ciel de particules qui irritent les yeux et finissent par transformer l'azur en un dégradé allant de l'orangé au gris clair... La température, elle, reste plutôt chaude (du moins pour nous) : 32° à l'ombre.


Apparemment ce n'est pas un bon coin à champignons...


Aujourd'hui nous sommes descendus dans la grande dépression de Turpan,gigantesque bassin de plusieurs dizaines de milliers de" kilomètres carrés, pour atteindre 153 mètres au dessous (oui, au dessous) du niveau de la mer à son endroit le plus bas. La température maximale relevée a été de 50° à l'ombre... L'endroit le plus torride de Chine.

Enfin nous arrivons à Turpan, véritable oasis dans le désert, un mirage de vie dans ce bout du monde torride : ici tout ce qu'on peut imaginer est cultivé. Abricots, raisins, sorgho, maïs, blé, melons, pêches, mûres, prunes, le tout irrigué par de l'eau fraîche volée aux montagnes distantes d'une soixante-dizaine de kilomètres, grâce à d'ingénieux systèmes d'irrigation souterrains (creusés à la main durant des dizaines d'années !) appelés karez.

Depuis quelques jours les faciès ont radicalement changé, nous sommes bien en pays Ouïgour. La langue vernaculaire reste le mandarin, mais dans la rue, on n'entend que la langue locale, d'origine turcophone.




La religion prépondérante est désormais l'islam, et l'écriture la plus souvent usitée est l'arabe. Bref, c'est le dépaysement total, et on oublie parfois qu'on est toujours en Chine !




Dans la vieille ville, un vendeur de mûres nous invite à venir cueillir directement les fruits à partir du toit de sa maison. De là-haut, vue imprenable sur les treilles dans chaque cour privée, soutenant les vignes à perte de vue ! On se repose un moment sur le «lit d'été», sous les yeux incrédules de Badina, la fille de notre hôte...

les couvertures étant bien gardées, je me contenterai d'un coussin....

Xav

5 commentaires:

  1. Attention Xav ! on retient bien tout ce que tu dis... tu peux pas raconter n'importe quoi ...un coup vous êtes dans la ville la plus éloignée de tout océan et un coup vous êtes à 150m au-dessous du niveau de la mer...ne dis pas que vous ne mangez pas de poisson...
    En tout cas, elle est belle ta description de Turpan, il paraît que cet endroit est surnommé "la chambre des vents de la Chine", on comprend mieux pourquoi...
    Bisous.
    Ptit'mer.

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  2. bonjour Mme gabin j'espére que vous aller bien?
    vos photos sont très belle et toute la classe de 6 evis pense a vous . bonne route

    RACHEL PAYET6 evis

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  3. Je trouve ce périple vraiment impressionnant. Ces paysages variés et magnifiques me font penser à la beauté de la région toulousaine.
    Ma question est la suivante: Géraldine, pourquoi ne vous laissez-vous pas pousser la barbe comme Xavier?
    Merci d'avance pour votre réponse.
    PS: embrassez Tofou le tigrou de ma part, un team member essentiel dans cette longue traversée.

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  4. Courage, nous sommes de tout coeur avec vous.
    Non, vous n'êtes pas seul. Nous sommes constamment avec vous, par la pensée.
    Ici, les travaux continuent toujours, et nous vous envirions presque de tout ce silence !!! loin des travaux..............
    Nathalie DEMERY

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  5. installés bien confortablement dans notre fauteuil,on souffre pour vous en voyant les routes, mais que de bonheurs de vivre de tels instants. Dommage que nos vingt ans sont loin. toutes nos meilleurs pensées pour le reste du voyage et sachez qu'il faut choisire boire ou conduire de la part de Georges le frérot de claude et sa compagne

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